Ca roule!euh...non,ça glisse! [Privé Hiroki]

S'il y avait eu une ferme dans le coin, on aurait peut-être pu entendre un coq lancer son magnifique chant, ou plutôt devrais-je dire son magnifique cri de guerre - car oui, Hiroki l'aurait sûrement passé à la marmite s'il avait oser ouvrir son bec à une heure pareille -. Il n’était que cinq heures vingt-trois du matin ! Or, il n'y avait aucune basse cour dans les environs. Le jeune Yasashii pouvait donc faire une grasse matinée à assurée dans le calme et la sérénit... Ou peut-être pas après tout. En effet, un sorte de sirène stridente sortie Hiroki, assez brutalement d'ailleurs, de ses rêves. Eh merde, juste au moment où il allait enfin manger cet énorme gâteau à la crème... Sur le coup de la panique, Hiroki faillit bien louper trois battements de coeur au moins tandis que l'étudiant faisant un bond grand comme ça dans son lit. Qu'est-ce que c'était que ce foutoir ?! Remuant, s’empêtrant, s’enroulant dans ses couvertures, Hiroki essayait vaguement d’ouvrir les yeux et de comprendre d’où venait cette sirène assourdissante. Il mit bien quelques minutes avant de réaliser que c’était l’alarme incendie qui hurlait comme ça. Et là, ce fut un grand moment… Il sortit de son lit ou plutôt il sauta avec le drap encore à moitié sur lui, courut vers sa penderie, en manquant de se ramer sur sa paire de chaussons, pour aller enfiler les premières fringues qui lui tombèrent sous la main, en l’occurrence son jeans noir troué au dessus du genou droit, un petit débardeur blanc et sa veste en cuir qui traînait par là. Lorsque qu’il débarqua enfin dans l’entrée de son appartement, il chaussa ses converses à l’arrache et sortit en courant. L’évacuation était en cours, Hiroki descendit les escaliers quatre à quatre et il se retrouva enfin dehors. D’après les secours, tout le monde était bien sortit. « Ouff », pensa Hiroki, soulagé.

La lumière des gyrophares lançait dans ombres bizarres sur la façade indemne du bel immeuble. Les pompiers étaient arrivés à temps et avait réussit à éteindre le début d’incendie qui avait démarré dans l’un des appartements du deuxième étage. Les autorités invitèrent les habitants à patienter une ou deux heures afin que les pompiers puissent vérifier l’état des installations et l’état de l’air. Ca serait effectivement trop bête d’éviter un incendie et de mourir d’intoxication au monoxyde de carbone par la suite. Quoiqu’il en soit, Hiroki décida d’aller faire un tour plutôt que d’attendre devant la résidence sans rien faire. Il marcha pendant une bonne demi-heure, se laissant guider par ses pas. Il n’avait pas de but précis mis à part tuer le temps. Il observait le ciel qui changeait progressivement de couleur au fur et à mesure que le jour se levait. Le jeune homme n’avait aucune idée de l’heure qu’il pouvait bien être, dans la précipitation il n’avait pas eu le temps de prendre sa montre ni son portable. Il avait seulement son portefeuille dans la poche gauche de sa veste en cuir.

Lorsque le jeune homme s’intéressa enfin à ce qui se passait autour de lui, il se trouvait devant la patinoire. « Ba après tout, je n’ai que ça à faire. » Il franchit les portes de l’établissement et demanda son ticket et des patins. Il n’était pas très doué dans ce sport mais après tout qui pouvait-il y avoir à cette heure-ci ? Pas grand monde, pour ne pas dire personn… Ah ! Hiroki se tenait au bord en bois, encore en dehors de la glace. Il y avait effectivement un courageux (ba oui, à six heures du matin, il ne pouvait être que très courageux) jeune homme qui patinait, et plutôt bien d’ailleurs. L’étudiant regarda alors la glace, ses patins puis la glace, de nouveau ses patins… Mais qu’est-ce qui foutait là ? Hiroki prit alors son courage à deux mains et se lança…

Qu'avait donc fait Akira pour que le sort s'acharne sur lui de la sorte?Soit, entendant ce cri de départ d'une personne inconnue (CDUPI) il avait sursauté et avait failli dériver vers une des plaques de bois qui constituaient le contour de la patinoire.C'est donc un peu vexé que le jeune brun avait tourné la tête vers l'endroit d'où provenait ce CDUPI et il avait froncé les sourcils en même temps, tout en prenant soin de garder son équilibre pour recommencer à patiner.Il eut alors une idée diabolique,une idée maléfique une idée...Akirienne...Le jeune homme partit alors à vitesse moderée pour commencer à tourner autour du type qui était occupé à "démarrer" sur la glace.

Il souriait de manière assez sobre en executant de grands cercles autour de cet inconnu qui l'avait déstabilisé alors qu'il était si bien parti.Nom du projet:Procédure de déstabilisation du patineur non-identifié, niveau d'exécution...zéro pourcent.Continuant de tourner autour de lui, au fur et à mesure qu'il avançait, il diminuait le diamètre de ses cercles pour parfois le reporter à son initial.Lui, il patinait bien, en même temps, c'était une chance que ses parents lui avaient offerte en lui permettant d'y aller depuis qu'il était tout petit, tout le monde n'avait pas cette chance incroyable d'être né dans une famille de personnes pour qui les sports divers étaient tous une bonne idée.Mais bon, même si il n'était pas tous pratiqués l'hiver ces sports, Akira préférait largement ceux qui avaient pour élément dominant la glace, à savoir le ski, le snow-board ainsi que, comme nous pouvons le démontrer dans le cas présent, le patinage.

C'est donc ainsi qu'il continuait son manège machiavélique, ah oui, ce mot, machiavélique, il avait bien marqué l'histoire de notre jeune brun, depuis tout petit il disait qu'il deviendrait un grand méchant comme dans les dessins animés.Ses parents avaient été légèrement choqué d'apprendre que leur fils avait des idées aussi...funestes, mais en tout cas il avait changé d'avis enfin...maintenant il était encore un peu méchant mais, pas dans ce sens, ni dans le domaine des dessins animés d'ailleurs.Le jeune homme tournait toujours autour de l'inconnu qui "trônait", selon lui comme un imbécile -c'était son premier avis sur beaucoup de monde, surtout les PNI qui poussent des cris plutôt déstabilisants, Akira s'arrêta finalement juste devant le nez de l'inconnu en riant un peu.

Parfaite maîtrise de ses patins, Akira en était fier d'ailleurs, il aurait pu se permettre de se la jouer un peu mais bon, ils n'étaient que deux à être présents sur l'étendue glacée alors à quoi bon jouer le doué devant une seule personne?Pas qu'il était vraiment prétentieux, juste que ça fait souvent plaisir d'avoir tout les regards posés sur soi, surtout lorsque l'on vient d'une académie comme celle où il prenait ses cours.

Passons les présentations, Akira n'avait pas envie de s'embrouiller la tête avec un nouveau nom à retenir, il s'occuperait de ça plus tard, là il était occupé à ennuyer ce personnage non identifié qui s'était rendu à la patinoire en même temps que lui, enfin, presque...

Les premiers mètres passés, il était déjà moins difficile à Hiroki de se déplacer. Certes, il n'égalait pas, mais alors pas du tout, l'autre jeune homme qui constituait l'unique population de l'endroit mais il avançait, c'était déjà ça. Puis, tout à coup le dit jeune homme surgit devant le débutant et commença à lui tourner autour, faisant des cercles autour de lui. Un petit sourire étirait vaguement ses lèvres. Quoi ? Pas trop de mal à y aller ? Hiroki aurait bien répliqué qu'il ne lui facilitait pas la tâche avec ses petits ronds et qui s'il continuait comme il allait fort probablement se retrouver tous les deux le cul par terre. Mais quand il remarqua que plus ils progressaient sur la glace plus les cercles du patineur se rapprochaient, il se tut et préféra se concentrer sur les gestes à avoir. Rappelons aussi qu'Hiroki était seulement vêtu d'un petit débardeur blanc et de sa veste en cuir, pas qu'il soit frileux mais quand même. Puis, comme pour lui compliquer encore un peu plus la tâche, l'inconnu se planta, de façon assez inattendue, devant lui. Ce fut ce qui acheva Hiroki car son interlocuteur eut à peine le temps de lui demander s'il avait déjà patiner avant, de sourire et là... l'un des patins du pauvre débutant parut ne pas vouloir obéir et dit merde à l'autre. Ce qu'il se passa ensuite ? Hiroki commença à lever les bras. Vous savez, ce geste parfaitement inutile qui consisterait à vous faire gardez l'équilibre en faisant des moulinets avec les bras. C'est dans cette posture plutôt ridicule que l'étudiant perdit définitivement le contrôle de ses patins. Sur le moment, la seule autre personne présente aurait peut-être pu trouver la scène marrante voire hilarante si Hiroki ne s'était pas cru au bowling. Fallait croire qu'il était plus doué pour faire des strike que pour patiner. Résultat : en le fauchant, Hiroki avait fait basculer l'inconnu en avant et ce dernier se retrouva comme une crèpe sur le pauvre Yasashii qui encaissa le choc.

Il ne put s'empècher de rire de sa connerie et de sa maladresse. Vraiment, il était vraiment le maître dans ce domaine. M'enfin disons aussi que l'inconnu avait sa part de responsabilité à lui tourner autour comme ça. Heureusement qu'à six heures du matin il n'y avait pas foule. Leur position actuelle en aurait fait rire plus d'un. Avec cette proximité, Hiroki en profita pour admirer l'autre en face de lui qui soit dit en passant était plus mignon. Il ressemblait à un petit chat tout blanc. L'étudiant n'avait pas encore manger ce matin et il en aurait bien fait son p'tit déj'...

Ce que faisait le nouvel arrivant lorsqu'il commença à déraper sur la glace?Des mouvements totalements inutiles qui firent d'ailleurs sourire notre petit homme en blanc.Il sourit toute suite moins à l'instant où il se retrouva "allongé" sur le dos de ce patineur intempestif.Il ferma les yeux un instant, une chance qu'il n'était pas lourd notre jeune homme, sinon l'autre , grand joueur de bowling à son avis, aurait fini écrasé contre la glace.Tâter la marchandise?Qu'est-ce qu'il voulait dire par là?Bref, ne comprenant pas, Akira avait posé un coude par terre et avait désormais décidé de rester là sans bouger au milieu de la glace rien que pour ennuyer l'autre type.

«Ce que je te dis de suite, c'est que je ne suis pas près de bouger d'ici!»

Il avait rigolé en disant cela, c'était une chance qu'ils ne soient pas mal tombés, le jeune brun rit encore un peu avant de s'adresser une nouvelle fois à l'inconnu.

«Pas trop de mal sinon?»

Il riait encore car en effet, leur chute aurait pu faire rire si il y avait eu plus de monde que eux seuls dans le batîment à cette heure.Il restait allongé, à moitié sur la glace, à moitié sur l'inconnu, qui avait bien l'air d'un étudiant, surement un des rares que l'on pouvait rencontrer à cette heure dans un tel endroit.Mais déjà, qu'est-ce qui avait bien pu le tirer du lit celui-ci?Il était six heures seulement et ils étaient déjà sur la glace comme à quatorze.Soit, ne cherchons pas midi à quatorze heure et continuons d'ennuyer un peu ce type inconnu qui cause des chutes.C'est vrai que dans son idée, Akira n'était pas censcé l'accompagner dans sa chute.

«Tu te rends compte que c'est la première fois que je tombe depuis...deux ans?»

Oui, il s'en souvenait bien, il y avait deux années de cela, il était tombé sur la glace, par la faute d'un obèse qui lui avait foncé dedans, ce jour là il avait prit un coup sur le crâne à cause de ce type là et il avait fini la journée à l'hopital à la réanimation.Sinon depuis, il n'était plus jamais tombé.Très bon patineur, il fallait bien l'avouer.Il rit un peu avant de recommencer à parler.

«Tu mériterais une médaille»

Pas près de bouger d'ici ? Il allait rester au dessus de lui comme ça ou bien... Non parce qu'Hiroki n'était pas vraiment en tenue pour rester quinze ans allongé sur la glace même si le jeune homme qui l'écrasait quelque peu était plutôt bien foutu. Mais qu'est-ce qui lui avait pris d'entrer dans la patinoire au lieu d'aller boire un bon petit café tout chaud ? Bonne question hein. En tout cas, sa nouvelle connaissance n'avait pas vraiment l'air décidée à bouger. Un peu frustré par la situation, Hiroki fronça légèrement les sourcils. Il se gelait et en plus, l'autre paraissait trouver ça marrant. Si c'était pas de la poisse ça... En plus, d’après ce qu’il disait c’était la première fois en deux ans qu’il tombait. Haha. « Bien fait pour lui ! », c’est ce que pensa directement Hiroki parce qu’après tout, ça n’était pas entièrement de sa faute s’ils se retrouvaient dans cette situation. En effet, si ce charmant patineur ne lui avait pas tourné autour comme une sorte de prédateur, Hiroki n’aurait peut-être pas perdu l’équilibre… Enfin si, il serait tombé à coup sûr mais au moins, il aurait été le seul à se ramer.

Oh, mais oui, tout à fait. Il pourrait ensuite faire un discours pour l’assistance et faire coucou de la main à la foule en délire comme le font si bien les grands sportifs et tout et tout… Nan mais et puis quoi encore.

Puis comme commençait sérieusement à avoir froid, il se permit de pousser le jeune homme sur lui, qui avait apparemment décider de camper là. Pas de bol, Hiroki n’avait pas pensé à prendre ses affaires de camping dans l’évacuation de sa résidance. Il essaya donc de se remettre debout, sans succès. Décidemment, c’était pas son jour aujourd’hui. Il rit un moment, restant le cul sur la glace.

Akira se redressa plutôt facilement lorsqu'il le poussa sur la glace, ce n'était qu'une question d'habitude en réalité alors lui il n'avait aucun mal, surtout que même si cela ne se voyait pas, il avait de très bonnes capacités physiques.

«Avec un peu de chance c'est ma soeur qui va te la donner!»

Tout en sachant que Akira n'avait pas de soeur, on pouvait bien comprendre que c'était toujours dans le but de se faire sourire lui même par une idiotie plutôt...idiote en effet.Il vit que son opposant avait un peu de mal à se redresser sur la glace et il croisa simplement les bras.Oui, il était bien décidé à le regarder essayer en vain de se redresser.Lorsqu'il entendit ses nouvelles paroles, il n'arriva pas à s'empêcher de sourire, c'était tellement amusant de voir ça.

«Un diplôme?J'y penserais.»

Il avait un peu rit en disant cela, c'était assez amusant pour lui.Il avait donc compris une petite présentation sous-entendue dans les paroles du jeune homme face à lui, mais il retiendrait son nom, tandis que le sien, il ne lui dirait peut-être pas directement.Il le regarda un peu sans rien dire puis il se décida à faire sa B.A. de la journée.Il s'approcha de lui en deux petites secondes et il le souleva comme il pouvait avant de retomber finalement, c'était rare quand il relevait quelqu'un qui était victime de la loi de la gravité et donc il était de nouveau le cul sur la glace.

Toujours les fesses sur la glace, Hiroki écouta l'autre débiter une ou deux conneries. Il avait un sacré humour celui-là. Il n'avait pas tout à fait compris l'histoire avec sa soeur, du moins ce qu'il y avait de marrant là dedans ignorant bien sûr le fait qu'en réalité il n'en avait pas. Enfin, Hiroki essaya encore une fois de se relever avant que deux bras ne viennent l'empoigner. Ah, sa nouvelle connaissance avait-elle décidé de faire une bonne action pour la crevette qui essayait vainement de se remettre sur pattes ? Mais lorsqu'il tira, le jeune homme parut perdre une nouvelle fois l'équilibre, ils se retrouvèrent donc une fois de plus le cul par terre. Hiroki ouvrit des yeux comme ça et ne put s'empècher d'éclater de rire. L'un avait beau être plutôt doué avec des patins, ils avaient tout de même l'air de deux pauvres débutants. Puis, la crevette en profita. Il prit appuie sur la tête du patineur et se remit debout. Nyéhéhéhé. Opération « j’me barre vite fait bien fait avant que l’autre me rattrape ». Les hostilités étaient lancés, tous aux abris. Une vraie mission commando pour atteindre l’autre bout de l’étendue glacée et Hiroki était pas du genre entraîné pour ce genre de raid. Du coup, c’était plutôt tentative de débandade à deux à l’heure tel une super méga mamie de soixante-dix balais. Tentative de fuite bien stupide d'ailleurs parce qu'il ne suffirait que de quelques secondes à l'autre pour se lever et pour venir se venger de cette fourberie. C'était beau de rêver... Il continua donc sa petite épopée personnelle sur la glace et arriva enfin au bout de l’étendue. L’arrêt ne fut pas des plus faciles. Il ne s’arrêta pas en réalité, il fonça, dans le sens littéraire du terme, dans la barrière en bois qui délimiter l’espace glacé. Puis, dans une tentative une fois de plus vaine, il essaya de se déplacer le plus vite possible en s’accrochant au rebord comme le ferait un gamin de huit ans et encore, me direz-vous, même un mioche de huit ans patinerait mieux que l’espèce de glandouillou qui se démenait sur ses patins. Rah, la jeunesse…

Toujours en train de tenter de se carapater, Hiroki se tenait à son rebord comme si sa vie en dépendait. Il s’y cramponnait et essayait d’avancer toujours plus, ne gagnant finalement qu’un mètre à peine à chaque enjambée. Arriverait-il à l’autre bout de la patinoire, là où se trouvait la sortie de ce joyeux bordel ? La tentative s’annonçait laborieuse et peu certaine. Ce qui était sûr c’est que la crevette ne vit pas arriver l’autre jeune homme, qui l’avait rattraper plus rapidement qu’Hiroki ne l’avait prédit et lorsque celui-ci se plaça juste devant lui avant de le prendre dans ses bras, tout contre lui, il laissa s’échapper un petit hoquet de surprise d‘entre ses lèvres. Enfin, « prendre dans ses bras » n’était pas tout à fait le bon terme mais disons que ça s’en approchait. Il avait enroulé ses bras autour de lui, faisait ça plus pour le déstabiliser qu’autre chose mais soit. Il n’empêche qu’Hiroki ne bougea plus d’un poil. Il était comme figé, d’une part de peur de se ramasser encore une fois (ses fesses n’avaient pas vraiment apprécié la première fois) et d’autre part car c’était un situation vraiment peut commune et une question vint tout de suite se loger dans l’esprit refroidi du jeune homme. Est-ce qu’un hétéro ce serait permis de faire ça ? Rien de moins sûr. Le schtroumpf releva lentement la tête. Ses petits pommettes n’étaient pas rosies par la seule action du froid, il se mit bel et bien à rougir face aux yeux qu’il rencontra. Des pupilles foncées où Hiroki réussit à perdre quelques secondes. Puis s’empourprant de plus belle, il baissa les yeux, gêné d’avoir laissé transparaître son appartenance sexuelle si facilement. Il ne savait pas s’il devait se dégager ou bien demeurer comme ça, son voisin l’enlaçait tout de même avec une certaine conviction. À défaut de trouver une solution décente, il resta comme ça, dans les bras de cet inconnu. Il était six heures cinquante sept et la patinoire n’avait pas l’air de vouloir se remplir. Il n’y avait que ces deux jeunes hommes là, debout sur la glace. De loin on aurait pu les croire en couple à se taquiner puis à s’enlacer, scène qui aurait été vraiment mignonne soit dit en passant, mais qui aurait pu croire à cet instant présent qu’ils ne se connaissaient pas le moins du monde et qu'ils venaient à peine de se rencontrer. Hiroki ne savait même pas le nom de sa nouvelle connaissance alors que lui savait le sien. Alors qu'il pensait tout ça en l'espace de quelques secondes, l'étudiant commençait vaguement à perdre l'équilibre sur ses patins et quand l'un deux glissa un peu trop à son goût, son premier reflèxe fut de se cramponner au premier appui venu. Son choix se porta immédiatement sur l'inconnu et Hiroki plaça donc ses mains de part et d'autre du patineur, s'aggripant à sa veste blanche pour ne pas tomber. Il ferma les yeux et se blottit contre l'autre, tout paniqué de ce qui lui arrivait.

L'étudiant commença donc vaguement à perdre l'équilibre sur ses patins et quand l'un deux glissa un peu trop à son goût, son premier réflexe fut de se cramponner au premier appui venu. Son choix se porta immédiatement sur l'inconnu et Hiroki plaça donc ses mains de part et d'autre du patineur, s'agrippant à sa veste blanche pour ne pas tomber. Il ferma les yeux et se blottit contre l'autre, tout paniqué de ce qui lui arrivait. Ce dernier eut la très bonne idée de se tenir au rebord de bois qui clôturait la patinoire. C’est évidement ce que le schtroumpf aurait dû faire en premier lieu mais tant qu’à choisir entre une barrière glacée et un gars tout de blanc vêtu et pas mal foutu en plus de ça, il n’y avait pas photo. Quoiqu’il en soit avec la force de gravité et la glace sous ses pieds, Hiroki entraînait le beau jeune homme avec lui qui dû redoubler d’efforts pour qu’ils ne se retrouvent pas de nouveau le cul par terre voire par terre tout court, l’un sur l’autre. Pas que cette perspective ne gène l’étudiant mais bon, la glace c’est froid. Oui, encore une belle découverte de la part de notre Einstein…
Lorsqu’ils furent enfin sur leurs pattes, Hiroki croisa le regard de l’inconnu. Il y eut un petit temps d’arrêt durant lequel, il jura avoir vu ses joues rougirent un peu. En effet le contraste qu’offrait le blanc de sa tenue ne donnait aucun doute. Cela fit bien sûr sourire l’étudiant qui se disait que finalement, il n’était peut-être pas le seul gay’ dans le coin ; et puis, mis à part une ou deux mouches, il n’y avait qu’eux deux ici.

« Tu ne tiens donc pas sur tes pattes ? »
« À vrai dire, je tiens beaucoup mieux débout sur la terre ferme que sur la glace. Mais tu n’as qu’à m’apprendre puisque t‘as l‘air d‘être un pro… », Répondit-il en tirant la langue.

Une invitation ? Oui, on pouvait prendre ça comme ça. Puis s’il acceptait, Hiroki aurait encore une excuse de plus pour lui tomber dessus. Après tout, c'était un prétexte comme un autre pour pouvoir faire connaissance avec ce jeune homme. Tiens, en parlant ça, il ne savait toujours pas son nom avec tout ça. Avant même que l'autre ait pu donner sa réponse à la proposition que le schtroumpf avait faîte, il en profita pour lui demander : « Au fait, c'est comment ton prénom ? », gratifiant la question d'un grand sourire.