Ne me dérangez pas (PV Hiro-chan =3)

C’est en soupirant qu'Hiroki sortit enfin de l'un des batiments l'immense établissement… Jamais il n’aurait cru pouvoir sortir de ces foutus couloires un jour ! Le faite qu'il soit arrivée à l'Academy il y a pas très longtemps n'arrangait pas vraiment les choses, il avait trouvé le moyen de se perdre 5 à 6 fois… Pas doué ? Probablement. Mais pour sa défense, il fallait comme même préciser que cet université était un vrai labyrinthe. Ce matin, il avait eu l'un de ses cours majeurs, la musique. Sa guitare l'accompagnait donc dans cette périlleuse entreprise qu'était de trouver le refectoire ou n'importe quel endroit pour manger ferait l'affaire après tout. Oui, il était désespéré à ce point... Il regarda sa montre. Il était seulement 11h24 et son cours ne reprenait pas avant au moins trois bonnes heures si ce n'est plus. Ca va, il avait largement le temps de me perdre. Il arriva donc quelque part, ne le demandez pas où, il serait bien incapable de vous répondre. Il faudrait sérieusement que le directeur du campus pense à faire des plans pour les nouveaux arrivants, ça pourrait diminuer le risque de morts par perdition... Hiroki aurait pu se traiter d'imbécile dix fois d'afiler. Il aurait été plus simple d'emporté un casse-croûte et de manger directement dans sa salle. Ca lui aurait éviter cette superbe ballade dans cette environnement inconnu. Tiens, en parlant d'inconnu, il y avait quelque chose sur un banc pas loin. En s'approchant, le quelque chose se transforma en quelqu'un et il parraissait... dormir ? Alors ça... Hiroki s'était dit que ce jeune homme aurait pu le renseigner sur le lieu où il se trouvait et avec un peu de chance lui indiquer la direction à suivre pour atteindre le refectoire. Bon, et puis zut ! Il n'avait qu'à être réveillé d'abord ! L'étudiant se rapprocha du dormeur.

Il esperait que l'inconnu n'allait pas lui sauter dessus ou un truc dans le genre... En effet, certaines personnes ont des réactions... bizarres quand elles se font réveiller. Surtout si c'est une espère de glandouillou comme Hiroki qui avait réussit à se paumer, il ne savait où et il ne savait comment, sur le campus de l'Academy.

Ah ouais comme même...
Non seulement l'inconnu l'avait royalement ignoré mais en plus il lui sortait ça. Avouons que la situation était… comment appelle-t-on ça encore ? Ah oui … Flippante. Le gars lui tournait le dos, toujours allongé de tout son long sur le banc, et il était donc difficile pour Hiroki de dire s'il dormait ou pas. Alors vous imaginez bien le tête que tira le jeune homme à ce moment là. Ses yeux s’étaient passablement arrondis et sa bouche s’entrouvrit légèrement, dans le genre « j’te gobe les mouches ». Il se passa deux bonnes minutes où Hiroki était en arrêt sur image. Puis, il se décida enfin à agir, il fallait bien qu'il mange un jour. Comment ça il ne pensait qu'à son bide ? Ne racontez pas n'importe quoi, dans sa situation, vous auriez fait la même chose. Quoiqu'il en soit, l'appel de l'estomac était trop fort, il fallait qu'il demande à ce type où était cette fichue cantine. La crevette s'approcha un peu plus et posa sa main sur l'épaule de l'autre et se pencha légèrement. Humpf, il ne voyait rien, contrait et forcé de se pencher encore un peu. Chose qu'il fit, le jeune homme avait les yeux clos. Alors il dormait vraiment ? Haha, ouff ! Il devait avoir parlé dans son sommeil. Hiroki, encore au dessus de lui, entreprit alors de le réveiller. Notez bien qu'il y risquait peut-être bien sa vie. Quoi, ça serait dramatiser la situation ? Pas du tout. On ne sait jamais vraiment comment quelqu'un que l'on réveille peut réagir. Qui sait si Hiroki n'allait pas se prendre un crochet du gauche ou si l'inconnu ne lui roulerait pas un patin, reste du rêve qu'il était probablement en train de faire.

« Euh… Dis. »
- Aucune réaction. -
« Hum. S’il te plaiiit ? »
- Il n’avait pas bouger la paupière là ? Ah ba non. -
« J’ai dit : S’IL TE PLAÎT ! »

Non mais il allait dormir encore longtemps lui ? Hiroki était tout rouge et il ressemblait à une crevette trop cuite. Un bruit creux retentit. Han, ça devenait urgent là, s’il ne mangeait pas bientôt il allait tomber en syncope ! Faîtes que le dormeur ouvre enfin un œil…

Ah ouais, pour l’ouvrir son œil, il l’avait ouvert tiens ! Puis, il n’aavait pas ouvert que ça d’ailleurs…
Alors qu’Hiroki était toujours penché sur l’étudiant, celui-ci devait faire un rêve de fou de la mort qui tue parce qu’en effet, quand il se releva, dormant probablement encore - à moins qu’il ne l’ait fait exprès -, il tendit la bouche comme pour choper quelque chose avec. La scène aurait vraiment pu paraître hilarante pour le jeune homme affamé qui l’observait, si bien sûr la chose que l’autre essayait d’attraper ne se retrouva pas être, malencontreusement cela va de soit, les lèvres d’Hiroki. On se serait cru dans une de ces séries à l’eau de rose où les acteurs ressemblent à Ken et les actrices à Barbie, où les rencontres se font par ce genre de scènes inopinées, le tout à la sauce Dallas et compagnie pour ne pas citer de noms. Sauf qu’ici, le cadre changeait quelque peu du château rose bonbon de la blonde et laissait place à une cour intérieure, heureusement vide de monde. Le scénario avait été modifié et on était en pleine réalité. Ken et Barbie étaient partis, remplacés par les héros du jour : une crevette affamé avec des yeux gros comme ceux d’un merlan frit et un dormeur intempestif roulant des pèles à la volée. D’ailleurs ce dernier se retira bien vite. Ses joues avaient rougit et il balbutia quelques excuses. Reprenant ses esprits, Hiroki observa une ou deux secondes sa nouvelle connaissance avant d’éclater de rire. Eh oui, il était comme ça. Un rien le faisait rire et cette situation ne fit pas exception. A vrai dire, ce qui venait de se passer n’était pas pour le gêner, l’autre était plutôt mignon avec ses pommettes toutes roses.
Quoiqu’il en soit, Hiroki déclara en souriant :

« Ça devait être un sacré rêve. »
Puis après une page de pub pause.
« Bah, ne fait pas cette tête-là, ça n’est pas bien grave. Ce sont des choses qui arrivent. »

Puis tel un grondement venu de nulle part, l’estomac d’Hiroki s’exprima lui aussi. Avec tout ça, la crevette en aurait presque oublié sa faim. Plaçant ses mains de part et d’autre de son petit bidon, l’étudiant baissa de nouveau la tête vers l’autre avec une drôle de moue, désignant son ventre.